Je n’aime pas mentir dans la vie, comme sur papier. C’est la raison pour laquelle je me dois d’être complètement honnête avec vous. Ces dernières semaines, disons que je n’ai pas été hyper inspirée.

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que mon premier plaisir dans l’écriture est de relater des faits réels et d’user une certaine autodérision pour faire profiter mes lecteurs au maximum de mes multiples frasques. (je sais que vous vous délectez de mes malheurs !)

Mais récemment, ma plume manque d’encre à mon plus grand désarroi. Quoi de plus déprimant pour quelqu’un qui utilise l’écriture comme thérapie que de se retrouver sans mots ? Rien. 

Et puis c’est là que je me suis rendu compte que j’ai été à mon tour, touchée par le virus de la crise de la vingtaine. Dundunduuuuuuuuuuuuuuun.

Je suis dans ce qu’on appelle la « zone grise ». Je viens de terminer l’université et je suis à la recherche d’un emploi. Pour présenter cela simplement et concrètement, je suis dans la merde. 

Je sais que j’ai devant moi probablement les mois les plus angoissants de mon existence à ce jour, avec en prime, des nuits sans sommeil, un rongement d’ongles sans limites, une écriture banale et une confusion extrême et générale au plus profond de mon être. Génial. Sortez les confettis ça va être dingue. Trop hâte.

C’est au bout d’un milliard de sessions Skype avec mes amis au bout du monde, la morve au nez  et les yeux bouffis que j’en suis venue à plusieurs conclusions :

  • Bordel, la vie, c’est chiant
  • Constance remet toi d’aplomb s’il te plait, tu fais pitié
  • Tout prend du temps

Bon sang, est-ce que c’est trop en demander que d’avoir un emploi maxi cool et une vie méga tumblr ? 

Le plus étrange dans cette constellation de multiples déprimes c’est que je sais très bien que je ne suis pas la seule à me sentir comme ça. Je n’ai plus assez de doigts pour compter dans mon entourage les gens qui, comme moi, semblent perdre le nord quant à la direction que prend leur vie. La faute à qui ? La faute à quoi ?

Alors que j’étais effondrée sur le comptoir de ma cuisine, une de mes meilleures amies a fait une réflexion, qui je pense, résonnera longtemps en moi. « Quand on est enfant, on nous prévient bien à l’avance que l’adolescence va être un moment compliqué, qu’on va être dégueulasse et tout chelou. Même si c’est déplaisant, au moins on est au courant et le choc est moins violent. Alors pourquoi personne ne nous a prévenus que la vingtaine serait la période de notre vie la plus difficile ? On aurait peut-être eu plus de chance de s’adapter correctement…»

Alors en attendant de retrouver mon aplomb, je préviens tous les bambins : « Faites gaffe, la vingtaine fait mal.» Je les aurai prévenus !