Je conseille souvent de ne pas toujours boire la même chose. Pourquoi varier? Parce que c’est comme ça qu’on découvre, non seulement de bons produits, mais surtout nos goûts personnels. On évite aussi de payer pour rien. Par exemple, si vous connaissez vos préférences, vous avez une bonne idée de ce que vous aimez pour changer de vin ‘’fétiche’’ lorsque votre premier coup de cœur devient hors de prix (si ça ne vous est jamais arrivé, ça arrivera, je vous le promets).

Varier, ça veut dire essayer les vins aux étiquettes ‘’flyées’’, essayer les vins en promotion, donner une chance aux vins que des experts conseillent à la radio ou à la télévision et écouter les conseils du conseiller à la SAQ (à vous de juger après coup si ses conseils peuvent être suivis à nouveau). Ou alors, suivez les conseils de la tablette avec les pastilles de goût. Finalement, il y a une autre option : L’importation privée.

‘’Oui mais Charles, c’est compliqué l’importation privée… parce que… bien parce qu’il y a le mot importation et le mot privée… Et je ne suis pas riche!’’

Je vous l’accorde, au début ça peut faire peur. L’inconnu est toujours effrayant et c’est un peu la faute de notre SAQ si ça vous parait compliqué. En réalité, ce ne l’est pas du tout, mais vous comprendrez que notre grand monopole des alcools concentre son budget publicitaire à ses succursales et non directement sur les importateurs. Avant d’aller plus loin, voici un peu comment la SAQ fonctionne:

1. L’agence d’importation privée soumet un produit à la SAQ.

2. La SAQ, si elle accepte, les vend en succursales, mais c’est l’agence qui investit.

3. L’agence ‘’loue’’ des espaces sur les tablettes des succursales pour leurs produits.

4. Vous achetez le vin. En d’autres mots, vous achetez déjà de l’importation sans le savoir (quoiqu’il ne faille pas être un génie pour savoir qu’un vin français ne vient pas de la Gaspésie).

Maintenant l’importation privée saute l’étape de la SAQ, ce qui vous permet d’acheter directement à l’importateur. Pour ce faire, il faut d’abord être prêt à acheter en caisse (soit de 6 ou de 12 bouteilles du même vin). Le tout peut se faire directement par le site internet de l’agence d’importation. Vous commandez et, 7 à 10 jours plus tard, on vous livre vos vins directement à une succursale SAQ près de chez vous. Vous payez le prix ‘’cost’’ à la SAQ et l’agence vous envoie une facture qui comprend les ‘’frais d’agence’’ (autrement dit, leur profit). Simple, non? Comme ça vous découvrirez des trucs que la SAQ ne tient pas (comme des petits producteurs qui ne font pas assez bouteilles pour fournir tout le Québec).

Et ne vous inquiétez pas pour les quantités, vous pouvez acheter en groupe et partager la caisse, mais 6 bouteilles; ça part vite, surtout lorsque vous en donnez comme cadeau d’hôtesse, en gardez pour le cellier ou en buvez plus d’une lors d’un souper bien arrosé.

Voici quelques agences d’importation à essayer :

http://www.blancourouge.com/ – Produits français et italiens.

http://elixirs.ca/ – Importation de vin mais aussi de bière et de vermouth pour faire changement.

http://www.naturovin.com/ – Offrent des produits uniquement biologique et nature en caisses de 6 bouteilles.

http://www.rezin.com/ – Beaucoup de vins européens, de l’Autriche à l’Espagne avec un peu de Nouveau Monde.