Dans mon ancienne (pas si ancienne) vie d’étudiante, une de mes profs nous disait souvent qu’il est important dans la vie de s’arrêter pour mieux repartir. Que de prendre le temps de stopper un peu, finalement, nous permet de repartir deux fois plus rapidement! Bien que sa théorie s’appliquait au monde du marketing, je peux vous dire que je suis maintenant convaincue qu’elle est aussi valable dans notre vie en général.

Je m’explique : j’ai la grippe (j’suis sure que je ne suis pas la seule par les temps qui courent!). Une grosse grippe. Tsé le genre d’invité trop confortable et gossant qui ne veut pas juste pas s’en aller ?! Au début,  je l’avoue, je reniais ce vilain virus en ne changeant absolument rien à mon quotidien: je sortais toujours, je travaillais autant, je manquais un peu beaucoup de sommeil, vous voyez le portrait. C’est juste une grippe après tout, come on ! Eh bien pendant que je courais à gauche et à droite, mon invité clandestin prenait des forces et ce n’était pas du tout dans ses plans à court/moyen termes de s’en aller. Tellement que je n’ai pas eu le choix que de me reposer totalement. De ne rien. Faire. Du. Tout. Couchée dans mon lit à boire de la soupe Lipton. 

Après quelques jours de siestes d’après-midis (oui, quand j’ai la grippe, j’ai 88 ans) j’ai réalisé, à ma grande surprise, que j’aime ça finalement ne rien faire de productif! Non seulement je suis devenue une adepte, je pense aussi que c’est essentiel à notre santé physique et mentale. Mais attention, ce n’est pas tâche facile de ne rien faire dans les règles de l’art. Non, mais c’est vrai, est-ce seulement moi, où le fait de ne rien faire est mal vu par notre génération de YOLO ? Tout va vite, on se dépêche de tout voir, de tout faire et de tout boire (moi la première), tellement qu’on finit souvent par s’oublier. Sérieusement, il m’a fallu attendre d’être malade avant de prendre un vrai temps pour se reposer, ça montre l’ampleur du problème !

C’est aujourd’hui, avec ma grosse doudou de princesse et ma boite de Kleenex à moitié vide, je réalise l’importance de recharger ses batteries (vaut mieux tard que jamais, right ?). Je ne parle pas de ne rien faire comme on le fait d’habitude, c’est-à-dire de profiter de notre journée off pour faire le ménage, le lavage, l’épicerie et pour visiter la belle-famille. Non, non, je parle plutôt de paresse de qualité. Lire LE livre qui dort sur la table chevet depuis trop longtemps. Prendre UN verre de vin en cuisinant un gâteau décadent/cochon/hypercalorique sans aucune raison valable. Écouter des épisodes de Sex in the city toute la journée sans une once de culpabilité. Juste pour se faire plaisir. Pas besoin d’attendre un wake up call de notre corps pour prendre du temps à ne rien faire! 

Je ne sais pas si ma prof avait souvent la grippe, mais elle avait raison sur un point ; après s’être arrêté, on ne fait que mieux repartir.