Les nuits où j’ai de la difficulté à dormir sont assez rares. En fait, je souffre d’insomnie seulement lorsque j’ai une importante journée le lendemain, c’est l’fun de même ! C’est immanquable : chaque fois que, pleine de motivation et de bonne volonté, je décide de me coucher tôt parce que je dois être au sommet de ma forme, mon cerveau trouve une raison de s’activer comme jamais. Je me mets alors à réfléchir à tout ce que j’ai fait durant la journée, tout ce que je ne dois surtout pas oublier et à peu près n’importe quelle niaiserie qui me gardera éveillée. Généralement, ma nuit blanche se divise en cinq phases distinctes.
Phase un : l’ignorance
Mon café du matin est préparé, mon petit kit du lendemain repose sagement sur mon étagère, bref, je suis prête à aller au lit pour une bonne nuit de sommeil comme une vraie adulte responsable. Je me couche avec mon amoureux qui, comme d’habitude, roupille déjà au bout de deux minutes. Je m’endormirai d’une minute à l’autre, c’est clair.
Phase deux : le doute
Après avoir passé en revue toutes les conversations de ma journée (joie), un doute s’immisce dans mon esprit ; vais-je réussir à m’endormir bientôt ? Et si je ne m’endormais pas ? Est-ce que je devrais me lever et aller regarder la télé, ou lire un livre ? Non, d’un coup que je m’endors dans les cinq prochaines minutes ! Vaut mieux rester là et essayer de ne penser à rien (ce qui, entendons-nous, ne marche jamais dans ces moments-là). Je vais quand même avoir mes 8 heures de sommeil si je m’endors maintenant, no stress !
Phase trois : la frustration
Après 2 heures dans mon lit les yeux grands ouverts, je commence à sérieusement perdre patience. Et bien sûr, il y a chéri qui dort paisiblement à côté de moi ! C’est à ce stade que je tente de le réveiller en le brassant subtilement, ce à quoi il me répond par 2-3 grognements avant de se rendormir, non mais, aucune solidarité quand même. Je me calme en me disant que si je m’endors maintenant, j’aurai quand même 7 heures de sommeil.
Phase quatre : le désespoir
Maintenant, je commence à avoir faim, génial ! Je vais me chercher un snack nocturne (en prenant bien soin de ne pas regarder l’heure) et un livre particulièrement pénible et inintéressant en espérant m’endormir dessus, ce qui s’avère être un échec lamentable. Je suis tellement désespérée que je compte les moutons (après le 237e, j’abandonne). Oh wait, je sens que je commence à basculer dans le monde des rêves… Jusqu’à ce que mon chat commence à jouer dans mes cheveux aghhhrrr ! OK, si je m’endors maintenant, j’aurai 4 heures de sommeil.
Phase cinq : l’acceptation
Je capitule, le marchand de sable ne viendra pas et clairement, je ne m’endormirai pas. Bah, après tout, ce n’est pas si grave de passer une nuit sans sommeil, je me shooterai à la caféine demain! On dirait que le simple fait d’accepter la situation rend soudainement mes paupières lourdes, lourdes…. Je dors enfin, pour un bon 45 minutes, avant que le réveil sonne ! Et bien sûr, c’est à ce moment que… je suis incapable de me lever !
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