Samedi soir passé, je suis allée manger avec deux amies au Gros Luxe. Big soirée devant nous, puisque nous avions prévu depuis longtemps aller nous goinfrer dans ce coquet restaurant, regorgeant de hipsters mal rasés et de tapisserie décolorée.
Entre deux bouchées de grilled cheese et salade de choux vietnamienne (ouais, on est santé comme ça) je scrutais ce nouvel environnement en quête de beaux gosses (que voulez-vous, chassez le naturel et il revient au galop!) Après avoir scanné les tables à proximité en vain, mes yeux se sont posés sur un jeune homme en particulier, à quelques tables de nous, semi-caché par son confrère qui lui faisait face.
On ne vous le dira jamais assez, je suis la personne la moins subtile qui puisse exister. Les petits coups d’œil mystérieux en mode « hop, tu m’as vue, hop, tu ne m’as pas vue », c’est pas trop mon truc.
BREF, mon mode « subtilité 0 » mis en place, je me suis adonnée à un jeu de dévisagement intensif, pour voir si ce gentleman était à mon goût.
Ma vie sentimentale frise le néant, et de ce fait, je commence doucement à me transformer en mémé aigrie qui ne croit plus qu’en son chat et fait un doigt d’honneur aux jeunots qui découvrent l’amour pour la première fois. Bande de ploucs.
Ma mère a d’ailleurs très délicatement comparé ma vie amoureuse au désert de Gobi. Thanks Ma’. Vous comprendrez donc la raison pour laquelle après quelques minutes de fixations intenses, les tacos au porc effiloché et les histoires de cul (sorry maman) de ma best, sont devenus bien plus intéressants qu’un inconnu à 15 000 kilomètres.
Alors que je finissais mon deuxième verre de sangria (olééé c’est l’étééé!), monsieur s’est levé avec ses copains pour sortir. Le voyant s’approcher de notre table (à côté de la sortie), je me suis fait un petit dialogue interne du genre :
« – Imagine il vient te parler
– Mais LOL, t’es vraiment une vieille meuf
- Ok, j’me tais »
Et pendant que je faisais ma schizophrène toute seule dans mon coin, il s’est approché de moi, s’est penché tout près de mon visage et m’a glissé « Je te trouve très jolie, voici mon numéro » et m’a filé un morceau de papier avec son 514 griffonné.
Je vous passe les détails de la gradation de rouge par laquelle mon visage est passée.
Je n’ai pas respecté la règle de 72 heures et trois semaines pour lui répondre. Le soir même je l’ai texté, mais je n’ai toujours pas eu de réponse. Je me demande si j’ai bien lu son numéro…
Cette petite histoire m’a tout de même fait réfléchir. Ce mec a quand même eu pas mal de courage de faire ça. Pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas la même chose que lui, la prochaine fois qu’on croise le regard d’un bellâtre dans le métro ou à la caisse du Provigo ? On n’a rien à perdre et tout à gagner !
En tout cas, if you want to help a sister out, vous pouvez partager cet article, pour que je puisse retrouver ce mec…
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