Lundi dernier, sur mon heure de dîner, j’ai écouté le discours qu’Emma Watson a prononcé dernièrement aux Nations Unies. Comme plusieurs, j’ai applaudi ce discours sobre et percutant à la fois.  Elle nous a donné de belles statistiques, fait de beaux clins d’oeil humoristiques à la Potter et a même pointé l’envers de la médaille des hommes qui passent parfois pour less then a man dans nos sociétés occidentales. Pour ça, franchement proud of you, girl!

Ensuite, je me suis mise à penser à moi par rapport à toute la question féministe. C’est personnellement une corde extrêmement sensible. Disons que j’ai la gâchette assez facile et que c’est non négociable. Le compromis n’existe pas sur le sujet. J’ai d’ailleurs deux professeurs d’université et un du cégep qui doivent encore me détester pour ça. But who cares, c’est ma petite fierté de les avoir froissé un à un! 

Je vous l’avoue, je suis une vraie féministe civilisée. C’est plus fort que moi, par exemple je n’aime pas regarder le Canadien juste parce qu’aucune femme ne joue pour la LNH, c’est cave de même. À l’université, j’ai fait le National Model of United Nations, je représentais l’Arabie Saoudite.  Quand je l’ai su, ça m’a mise en torieux pour ne pas dire en tabarnak pendant 2 semaines. Donc, ne me parlez pas de la question F si vous voulez passer une belle journée ou rester dans mes bonnes grâces. HA!

JE SUIS FÉMINISTE. Donc pour ça, je voulais faire le contraire d’Emma et manquer un peu de classe de la manière suivante : je voulais m’excuser aux hommes de cette planète pour qui je peux parfois être castrante à vos yeux. Désolée, mais j’aime vraiment ça vous ébranler. C’est plus fort que moi et j’en profite.

Ces petits malaises de votre part, je les sens de plus en plus souvent chez vous, chers hommes. Du haut de mes six pieds, je le sais que vous êtes petits dans vos shorts à côté de moi. Ça se sent. Parfois, votre confiance masculine est si facilement compromise,  je n’ai qu’à me lever pour vous faire craquer. Lorsque vous craquez finalement, je dois confesser que j’adore jouer avec votre complexe d’infériorité d’homme alpha ébranlé par de longues jambes et une grande gueule qu’est la mienne.

Je suis coupable. 

Je ne joue habituellement pas avec vos nerfs, mais chaque fois que ça arrive, je prends soin de savourer le moment pour toutes les autres qui ne peuvent pas.  J’ai confiance que si j’ai réussi à aimer mon plus grand complexe, ma grandeur hors de l’ordinaire, pour en faire une force redoutable, j’ai foi qu’un jour solidaires  les femmes de ce monde s’uniront pour former la plus grande force. Et en cas de doute, Oprah, Joan Jett, et maintenant Hermione sont là pour nous le rappeler.