La conseillère en mode la vendeuse à commission refait surface,

Ayant travaillé quatre ans dans une boutique, j’ai souvent fait face à des situations plus délicates comme : dire à une dame que le pantalon qu’elle essaie met en valeur sa cellulite, ou que le chandail qu’elle a choisi lui irait mieux si elle prenait une taille de plus… Ce réflexe d’observer les gens qui ne date pas d’hier ne s’est pas estompé après avoir donné ma démission. La différence maintenant, c’est que je ne suis plus payée pour donner mes précieux conseils aux dames qui magasinent…

Mais quelquefois! Ô que cela est tentant! Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé dans une boutique d’être frappé par un virulent désir de mettre en garde une pauvre dame un peu perdue. C’est souvent au Zara que ça m’arrive peut-être parce que je suis toujours rendue là, mais il y a souvent des clientes qui prennent un morceau et le mettent devant elles juste pour voir. NON! NON! Ceci n’est pas un choix approprié pour votre âge madame remettez-le tout de suite à sa place. Souvent on peut lire dans leur jeu de sourcil une certaine incertitude, mais comme le Zara offre le pire service à clientèle, personne n’est là pour les sauver. C’est dur de vivre des moments comme ceux-ci sans pouvoir intervenir. Le pire c’est quand elles se sont rendues à la cabine et que le morceau est enfilé, parfois je regarde ces scènes et je me dis: “non, elle ne peut pas acheter ça, pitié”.

J’espère que personne n’a jamais pensé la même chose en me voyant essayer un morceau que j’ai acheté, parce que cela ferait de moi une bien mauvaise porte-parole. Ce serait même un peu ironique… Ce qui me console dans l’histoire c’est que quand quelque chose fait très bien à quelqu’un et que je vois qu’elle hésite je ne me gêne pas pour lui dire c’est mon petit côté mère Thérésa Simard. 

Regardez autour de vous quand vous n’êtes pas certaine, il y a peut-être une ex-vendeuse déchue qui pourrait bien vous diriger dans vos décisions (…)