Ça y est, c’est fait, je fais partie de la gang des tatoués.

Ça fait 5 ans que j’y pense, 5 ans que je me prépare mentalement à tout ce que peut engendrer un tatouage.

Alors, les grandes questions doivent être posées : Que me suis-je fait tatouer, où, et est-ce que ça fait mal ?

Que je rassure les plus sceptiques d’entre vous; non je ne me suis pas fait tatouer une licorne flambante dans le bas du dos, ni un « I love Mom » sur le biceps. Je me suis tatouée un symbole qui a énormément d’importance pour moi. Seuls certains de mes amis connaissent sa signification, et pour les autres, je laisse planer le mystère…

Je l’ai fait sur le côté du poignet, sur l’os. Disons que ce n’est pas l’endroit le plus agréable, mais je sais qu’il existe des zones franchement plus sensibles comme les pieds ou les côtes.

Sur une échelle de douleur de 1 à 10 (10 étant la pire des sensations), je dirais que j’étais à un 4.5, 5. Le bruit de la machine est très impressionnant et la musique dans le lobby/salle d’attente ne m’a pas forcément aidée à me détendre non plus. Disons que du Ramstein en fond sonore dans un magasin tapissé de peintures toutes plus morbides les unes que les autres, c’est pas non plus le rêve.

Heureusement, Julien, mon tatoueur a pris l’excellente initiative de passer du Bon Iver pendant mes 20 minutes de vient-que-je-te-brûle-la-peau-à-coup-d’aiguille-et-d’encre. J’ai pu donc garder la face. Merci Skinny Love.

Je l’ai fait avec ma meilleure amie. Avoir quelqu’un à ses côtés pendant ce moment c’est toujours apaisant. Bon, elle m’a fait tellement rire au début pour me soulager que j’ai eu peur de mettre mon tatouage en péril.

J’espère que je ne regretterai pas ce choix plus tard. Je ne veux vraiment pas ressembler à cette maman de 50 ans avec son piercing diamant en mode « Cindy Crawford: c’est trop mon idole » qui est venue se renseigner pour un énième tattoo. Je veux bien comprendre que certaines personnes considèrent le corps humain comme une toile vierge qu’il suffit de recouvrir, mais faut pas non plus abuser.

Quelque part je me dis qu’avec mon tatouage, je vais être une mamie trop hype. Je m’habillerai toujours en Chanel, mais avec une touche plus rock sur mon poignet.

Aujourd’hui, les tatouages sont devenus un moyen de nous démarquer. Et comme le dit si bien la comptine de mon cousin de trois ans : « Si on était tous pareils, ça ne serait vraiment pas marrant. ».