Chers lecteurs, chères lectrices,

J’étais très emballée par l’idée d’écrire un article sur la fourrure, qui me paraît être le tissu à avoir en 2015, en 2016 et même pour toutes les années à venir s’il n’en tenait qu’à moi. Manteau en fourrure de lapin, gants en fourrure d’oie, shorts mi-jeans mi-lynx et les incontournables baskets en ratons-laveurs. Un must que je me réjouissais de partager avec vous, chers lecteurs, chères lectrices. 

Après en avoir parlé autour de moi et recueilli les feedbacks – presque tous positifs soit dit en passant, je me suis attelée à la tâche jusqu’à ce qu’une frénésie sur Twitter pique ma curiosité. Aux dernières nouvelles, une horreur s’était produite dans le monde de la mode. C’était toute une tragédie grecque qu’avait fait subir un activiste du groupe Greasepiece au blogue 3 ou 4 Mocassins. Une atrocité abominable qui n’en finit plus de faire couler de l’encre et d’autres choses. Le lobby Greasepiece aurait agit en réponse à un article écrit par le blogue la semaine dernière rendant hommage au cuir de vaches et d’autruches. 

Et moi qui m’en allais écrire un billet sur la fourrure de chinchillas. Je ne veux pas mettre de la braise sur le feu déjà entamé depuis longtemps, et ainsi me sentir responsable d’une éventuelle explosion. Par peur de la menace, réelle ou supposée, que pourrait me faire éprouver Greasepiece, ou pire, dont mes collègues d’1 ou 2 Fantaisies pourraient écoper, j’ai décidé de ne pas publier l’article en question. 

Je m’empêche donc d’écrire et de vous partager quelque chose qui est important selon moi, par crainte de représailles. Je me moule ici, devant vous, au conformisme du politiquement correct, et me plie devant l’incommodité qu’ont certains à entendre ce que j’aurais à dire.

Cette autocensure que je m’incombe, je m’en excuse à l’avance, car elle aura très certainement des conséquences à votre égard. En effet, si votre fil d’actualité faille à vous informer de façon authentique des nouveautés en matière de peau d’ours des bois demain, c’est que la liberté de parole en aura souffert. Je vous invite à essayer de vous renseigner sur les soutiens-gorge en fourrure de lamas d’une autre façon, pour autant qu’un autre groupe activiste n’ait encore fait des siennes.

Je vous souhaite la meilleure des chances face à l’obscurantisme qui fait rage au sein des blogues de vie urbaine du monde entier.  

Bien à vous,

Une bloggeuse dans tous ses états