Une amie m’a récemment fait remarquer que la moitié de nos amis Facebook a ou attend un bébé, alors que l’autre moitié passe ses jeudis/vendredis/samedis à se saouler dans les bars. Les bedaines de femmes enceintes se multiplient dans notre fil d’actualité, au même titre que les photos de voyage pack-sac en Thaïlande. Nous en sommes venues à la conclusion qu’à 24 ans, on entre dans une étrange transition entre l’adolescence et l’âge adulte : nous sommes dans l’entre-deux.
Dire qu’il y a un an à peine j’étais encore à l’Université, travaillant au salaire plus que minimum dans un café étudiant, avec comme seule préoccupation mon travail de session à remettre la semaine d’après, et le traditionnel party du jeudi soir dans la cafétéria de la faculté d’admin.
Aujourd’hui, je débute une carrière qui me fait triper, dans mon domaine, carrière accompagnée de ma nouvelle routine métro-boulot-dodo. Ne vous méprenez pas : j’adore ma job et ma nouvelle vie « d’adulte », c’est juste que je ne me sens pas encore complètement à ma place en tant que grande personne. Comme l’a si bien chantée Britney, I’m not a girl, not yet a woman.
Je suis donc dans l’entre-deux, ce qui veut dire que je suis trop vieille pour avoir envie de clubber tout court tous les week-ends, et que la perspective de popoter avec un verre de vin à la main me semble désormais la meilleure alternative pour mon vendredi soir. Mais comme je suis dans l’entre-deux, je me contente encore de vin bon marché et ma mère (merci maman) me fournit encore en sauce à spag, parce que je rembourse mes dettes d’études et que je suis paumée !
C’est drôle, parce que j’ai toujours pensé que dans la vie, il y avait l’adolescence, suivie par l’âge adulte. Je n’avais jamais pensé à l’entre-deux, où l’on ne fitte comme pas. Certaines personnes rêvent d’être adultes dès leur plus jeune âge, de faire comme les grands, d’avoir de vraies responsabilités. Personnellement, je n’ai jamais tripé à l’idée de vieillir, même que je pense de plus en plus être atteinte du syndrome de Peter Pan !
Je me demande si nos grands-parents ont vécu la même transition. Avec l’évolution des normes de notre société, le fait qu’on habite plus longtemps chez nos parents, qu’on ait des enfants plus tard, est-ce que ce sont tous ces facteurs qui ont créé l’entre-deux ? Ou alors est-ce un phénomène qui a toujours existé ? Est-ce que nos grands-parents ont écouté Peter Pan ?
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