Samedi soir dernier, je me suis pointée à la fête d’une de mes copines. Pour fêter dignement ses 22 ans, elle a commencé à faire la bringue en début d’après-midi. Vous pouvez donc vous imaginez son état et celui des autres à mon arrivée en soirée…

Pour l’occasion j’avais sorti le grand jeu : jupe noir taille haute (je ne porte jamais de jupe), top gris ample, collant mi-cuisses et talons hauts parce que oui c’était la fête!

Bouteille de vino du dep à la main, je me suis présentée toute guillerette, prête à retrouver les copains dans une ambiance post-vacances et rentrée scolaire. 

Après avoir scanné les lieux rapidement, je me suis rapidement rendu compte qu’il n’y avait aucune viande fraiche, hum pardon, nouveau mec sur lequel me jeter lestement. Donc, naturellement, pas la peine d’en faire trois tonnes, entourée de très bonne compagnie dans un environnement agréable.

Sauf que voilà, évidemment, au moment où je commençais plus ou moins à prendre mes aises (comprendre ici : m’asseoir le dos vouté, rire du nez comme un cochon et raconter n’importe quoi), la porte s’est ouverte, dévoilant un groupe de Français pas désagréables pantoute à regarder. Eh merde…

Forcément, dans la gang, j’en ai repéré un. 

Petite chemise, petite moustache, petit sourire, petite tête bien sympathique, bref, une jolie petite trouvaille. Après un : « Je savais que tu l’avais repéré celui-lààà » discret d’une de mes amies, je lui est offert en cadeau une ombrelle en papier rose pour drinks, afin d’entamer un semblant de conversation. T’as le move ou tu ne l’as pas, soyons honnêtes. 

Sans pour autant être le mec le plus expressif du monde, je pouvais comprendre que je lui plaisais, à moins que je sois complètement bigleuse et que mon ophtalmo soit un escroc de première classe.

Nous avons passé la majorité de la soirée assis l’un à côté de l’autre à discuter de choses et d’autres, sous l’œil inquisiteur de mon amie et son mec, jubilant d’être spectateurs de cette rencontre quelque peu awkward et défaillante.

Vers 3h du matin, tombée du rideau. Les potes de beau gosse ont décidé qu’il était temps d’aller se pavaner ailleurs. Claquage de bises, on garde le meilleur pour la fin. Il m’embrasse sur les deux joues avant de me glisser au creux de l’oreille : « À bientôt ». 

Moi, bien évidemment tout émoustillée, je me tourne vers mes amis, les deux pouces en l’air, trop fière, jusqu’à ce que j’entende : « Tu sais qu’il a une copine hein ? » 

C’était donc trop beau pour être vrai. Évidemment qu’il ne pouvait pas être célibataire!

Donc petit message à tous ceux qui sont en couple et qui sont un minimum beau gosse : PLEASE laissez-nous savoir que vous avez une blonde avant qu’on se fasse des idées. Ce n’est pas cool, j’ai fait attention à ma posture toute la soirée!