On ne va pas se leurrer, être une fille, c’est compliqué!
Il faut gérer un max d’hormones et toute une ribambelle d’émotions, qui varient autant que la cote de popularité de Lady Gaga. 

Ces émotions sont majoritairement influencées par les hommes. Mis à part parler de bouffe et à quel point on ne veut pas que l’hiver arrive, on laisse une place non négligeable aux mecs et à toutes les péripéties qu’ils nous font subir. 

Nous perdons beaucoup trop de temps à les analyser pour essayer de les comprendre. 

On passe tous leurs mots au peigne fin pour interpréter les doubles sens et les contre-sens, qui finalement, ne veulent jamais rien dire. Vous êtes, à nos yeux, des êtres étranges et surtout indéchiffrables.

Il n’est tout de même pas question de vous montrer que l’on s’attarde un minimum sur vos commentaires ou vos actions, même si vous vous en doutez sûrement. Nous ficelons notre mascarade, pour avoir l’air indépendantes et en plein contrôle de la situation. On ne vous laissera pas une longueur d’avance sur nous, promis!

Par contre, derrière votre dos, lorsque l’on se retrouve entre copines, autour d’un plat de tagliatelles maison, ou un brunch du dimanche, je peux vous dire qu’on s’en donne à coeur joie!

Le sujet s’échauffe d’abord en parlant de nos chéris du moment : « il est mignon, mais il m’a demandé l’autre soir si j’étais emotionally stable *éclat de rire général*, qu’est ce que ça veut dire ?» ou « Je préférais dormir avec lui, mais là il dort sur mon canapé, why? »

Et puis ça dérape inévitablement sur le sujet tant adoré des exs. On parle d’eux parce qu’il le faut, c’est inévitable! Parce que l’autre samedi soir, à la soirée bien arrosée, il nous a donné deux becs et c’es tout. Même pas l’embryon d’une conversation, criss ! Et puis parce que l’autre nuit, il nous a texté, out of nowhere, simplement pour – prendre de nos nouvelles – . « Ça ne te tentait pas de me demander ça quand on était côte à côte? Oui? Non? »

Et puis, lorsque la rage s’épuise et que les assiettes se vident, on se regarde et on rigole, parce qu’au final on vous adore, tous autant que vous êtes. Vous nous angoissez, vous nous faites virer folles, mais bordel, qu’est-ce qu’on serait seules sans vous… 


Jusqu’à ce qu’un téléphone sonne. Oh un texto de vous. Ah, vous ne pouvez pas prendre un verre ce soir finalement. Alors, l’inévitable « Ehhhh meeeeeerde !!! Je m’étais rasé les jambes, il fait chier sérieux ! », fend l’air.

Et c’est reparti. On cacasse jusqu’à la dernière goutte de vin.