8h02 : Je m’étais levée tôt ce matin-là, fière de ne pas avoir recommencé mon interminable rituel du snooze. J’avais la conviction que je serais productive. Il le fallait, d’ailleurs: la date limite pour la remise de mon (incroyablement chiant) travail écrit était le lendemain matin, 8h. Après avoir fait tant d’efforts pour me lever, je méritais certainement une petite récompense, et je pris le temps de boire mon café sur mon balcon. Bon d’accord, j’avais beaucoup un peu procrastiné la veille, mais il y avait Harry Potter à la télé, i mean come on ! Comment résister à Poudlard et ses charmes ? 

8h52 : L’ordinateur était déjà ouvert et le deuxième café en préparation. Juste un petit coup d’œil à mes actualités Facebook et à mes courriels et après, j’allais faire ce travail comme une vraie championne. Après tout, il me restait toute une journée! Des empires se sont détruits en moins de temps, des fortunes se sont créées plus rapidement! J’avais pour ainsi dire tout le temps du monde. 

10h02 : Une demi-page écrite. Satisfaite de moi-même, je me dis que je méritais une pause déjeuner. Évidemment, je choisissais THE déjeuner, celui qu’on fait quand on a toute une vie devant-soi : œufs, bacons, fruits tranchés, fromage, alouette. La cuisine était un vrai bordel,  et j’eus soudain une envie folle de faire le ménage du siècle. Laver mes planchers.  Mes miroirs. Mes dessus d’armoires. Tsé, juste comme ça. 

14h20 : Finalement de retour devant l’ordinateur, je réussis de peine et de misère à écrire une autre demi-page, par intermittence, prise dans les constantes allées et venues entre mon document word et mon newfeed, qui ne m’appris que des choses complètement inintéressantes sur des personnes avec qui j’allais au secondaire (une bonne façon de passer l’après-midi vous en conviendrez). 

15h30 : Je le voyais aller, ce démon de la procrastination, qui rôde autour de moi et qui m’empêche d’avancer chaque fois qu’une tâche ingrate m’attend. Pourquoi je reportais encore à plus tard ?! Je devais le finir ce travail de méthodologie de recherche – Cours 3 (lol) alors aussi bien en finir au plus vite! 

15h35 : Je décidai de faire une liste des raisons pour lesquelles on procrastine, en espérant apaiser ma conscience devant tant de laziness:

– Je travaille mieux sous pression (un classique, celle-là) ;
– La vie est trop courte pour faire des choses qu’on n’aime pas (non mais quelle excuse de merde) ;
– Je ne procrastine pas, non, je réfléchis en mode « veille » ;
– Il y a trop de distraction sur le web, clairement la faute des médias sociaux ;

(Ne pas oublier de continuer cette liste demain). 

J’allais continuer sur cette belle lancée lorsqu’une amie m’appela pour aller prendre un verre! Je savais que je ne devrais pas, mais après tout… pourquoi pas? Je n’aurai qu’à me lever hyper tôt le lendemain pour terminer le travail! Après tout, la date de remise n’était que le lendemain, n’est-ce pas