Une pluie de confettis,

Je ne vous parlerai pas de la nouvelle tournée estivale de Jean Leloup: La nuit des confettis (qui changera peut-être dix fois de nom d’ici la saison des festivals). Non, en fait aujourd’hui c’est jour de célébration! Regardez la date, nous sommes le dernier du mois, le 30 avril ce qui veut dire: LA FIN DES INTERDICTIONS DE STATIONNEMENT.

Amis de la banlieue, célébrez avec moi cette libération! Fini le temps où je sortais affronter le froid avec les premiers souliers qui traînaient dans l’entrée. Je n’exhiberai plus ma belle grosse robe de chambre rose en minou à mes voisins pour changer mon auto de place le soir. Je ne suis pas triste de laisser derrière moi les longs questionnements : “il est 16h45, est-ce que je mets ma voiture du bon côté de demain ou je la stationne du bon côté d’aujourd’hui, au cas où un agent passerait”. Finito, les 15 minutes que je perdais à regarder à travers les stores pour voir si un tyran du stationnement allait s’en prendre à ma berline. Je vais pouvoir dormir le matin sans que mon gentil père me réveille pour prendre mes clés, question de bouger mon véhicule les soirs d’oublis.

Ils m’ont eu une fois cette année, une fois de trop, je leur ai donné la satisfaction de me faire payer 42$. Durant au moins 15 ans, je vivais dans un pâté de maison paisible où la terreur était mot inconnu. Une année, les dictateurs de la rue se sont implantés dans mon secteur, tels les gangs de rue de New York dans les années 1860, circulant tous les jours pour piéger les habitants du quartier. Cette année-là, les despotes m’ont eue 3 fois, dont 2 fois en 2 semaines. J’en suis encore terrorisée, parfois je me réveille le matin en sursaut, pensant que ma voiture est mal garée. Les longues nuits d’hivers dont la froideur des lois sévères me gelait les os, sont derrière moi maintenant.

Mes bourreaux ont quitté la ville, j’ai le sentiment d’un été paisible (…)