On n’aimera jamais de la même façon que notre premier amour
Ah l’amour… Je m’étais déjà attardée à sa définition dans un autre billet. Finalement, j’avais opté pour décrire tout ce qui ne l’était pas. Peut-être bien parce que c’est un concept qui ne se définit pas, du moins, pas aussi facilement que d’autres?! Plusieurs y vont avec des définitions préétablies qui ne veulent pas dire grand-chose et qui peuvent facilement se transposer à d’autres contextes : « L’amour, c’est vivre quelque chose de particulier avec une autre personne! » Et ce quelque chose de particulier, ne peux-tu pas le partager avec d’autres, des amis par exemple? Je me sens toujours péteuse de ballounes dans ces moments-là, mais j’essaye tout simplement de trouver une réponse qui définira singulièrement » l’amour « !
Bref, dernièrement, je me suis retrouvée dans une discussion concernant l’amour, à vrai dire, les deux parties cherchaient en quelque sorte mon approbation pour prouver à l’autre qu’elle avait raison. Finalement, elles en sont venues à la conclusion qu’elles n’avaient aimé qu’une seule fois dans leur vie, OK, elles ne sont que dans le début de la vingtaine, j’admets que c’est probable, mais… Sachant la réponse de mon amie à ma question, j’ai regardé l’autre interlocuteur et je lui ai demandé : « L’amour dont tu parles, est-ce que c’était ta première relation sérieuse? ». Il me répondit sans trop savoir où tout cela s’en allait : « Ouais, mais pourquoi? ». Et ma réponse fut : « Et bien voilà! », pauvre lui, il était encore plus perdu!
Sur le chemin du retour, j’ai pu partager ma théorie avec mon amie : «Pourquoi prenons-nous toujours en référence notre premier amour pour comparer les autres? Il me semble évident qu’avec ce dernier, c’est particulier. Pour plusieurs, on a vécu » nos premières » avec cette personne. On partage des moments forts qui ne pourront jamais se revivre. Alors, comparer nos sentiments avec notre premier amour, c’est être masochiste. En plus, on l’a souvent vécu lors de notre adolescence. On était jeune et innocent, pas dans le sens péjoratif. On aimait aveuglement, on se posait moins de questions. Maintenant, on a vieilli, on se demande ce que l’on veut, ce qui contraste parfois avec ce que l’on a. On a peur de se blesser à nouveau, de commettre les mêmes erreurs… Pis, quand j’y pense, comment peut-on espérer aimer de la même façon une tout autre personne? Il me semble évident que l’amour ne pourra pas être pareil, puisque les deux personnes engagées dans cette relation ne sont pas les mêmes! Alors, si nous avons « évolué », pourquoi le concept de l’amour n’en ferait-il pas autant?!»
Donc, est-ce possible d’aimer de la même façon qu’on a aimé notre premier amour? Mon coeur d’enfant crierait OUI, et une partie de moi l’espèrera toujours, mais ma tête d’adulte dirait : « Ça dépend… ». Une autre péteuse de ballounes m’a confié dernièrement qu’il n’était pas possible de revenir en arrière, ah ouais?!, que même si l’on voulait croire à nouveau au Père-Noël ça ne serait pas faisable. Si je suis sa logique, la réponse serait donc non; on ne peut pas aimer de la même façon. Alors, serait-il plus sage de faire le deuil de cet amour naïf? On nous l’a toujours dit, le monde des adultes n’est pas aussi rose que celui des enfants! Pourquoi ne pas se permettre de rêver encore quelques instants? Après tout, le temps passé dans le monde des enfants est injustement disproportionné à celui passé dans lui des adultes!
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